RAKOTOMANGA Rojotiana Marko Ismael, connu sous le nom d’artiste ISMAEL, fait partie de ces voix émergentes qui bousculent les codes avec douceur. Né au cœur d’une génération connectée, il puise autant dans les souvenirs que dans les sonorités d’aujourd’hui. Il sculpte un univers musical à la fois accessible et profondément personnel.
Son histoire commence à 15 ans. Un simple cadeau, une guitare offerte par ses parents, déclenche une vocation. Il prend des cours, apprend les bases, et très vite, la musique devient un prolongement de lui-même.
En studio, pendant ses premières sessions d’enregistrement, il découvre FL Studio. Ce logiciel devient son terrain de jeu. Il y compose, expérimente et affine sa sensibilité musicale.
Petit à petit, il commence à poster des covers sur ses réseaux personnels. Sans stratégie, juste avec le cœur. En 2019, il décide de passer à l’étape suivante : il créa sa page officielle « Ismael Music » et affirme pleinement son identité artistique.
ISMAEL explore plusieurs sonorités : afropop, modern RnB, et parfois le rap. Toujours avec sa touche personnelle unique qu’il appelle la "Sauce Ismael". Parmi ses inspirations, on retrouve Michael Jackson, Chris Brown et Justin Bieber, des artistes qui incarnent pour lui une puissance à la fois émotionnelle et rythmique.
C’est sur TikTok qu’ISMAEL commence à se faire connaître, grâce à ses samples de classiques malgaches comme "Io fitia io" de Nono ou "Zavavy" d’Iraimbilanja. Ses versions modernisées créent un pont entre les générations. Des challenges voient le jour, et sa communauté s’agrandit.
En avril 2024, il vit un tournant. Invité à chanter pour les 40 ans du groupe Iraimbilanja à Antsahamanitra, il interprète deux titres. L’un d’eux, non rock, provoque des huées et des projectiles. Mais Niry, le leader du groupe, monte sur scène pour calmer la foule et soutenir publiquement ISMAEL. Un moment dur mais précieux. Il n’en garde aucune amertume : il comprend et continue d’avancer.
Quelques mois plus tard, en octobre, il est l’un des lauréats du tremplin Heritage. Il assure alors la première partie de Dadju et Tayc à Madagascar. Sur scène, lorsqu’il chante "Io fitia io", les lumières s’allument dans le public, les voix s’élèvent avec la sienne. Un moment suspendu, comme une revanche pleine de grâce.
En 2025, ISMAEL s’apprête à sortir son premier album. Un projet de 10 titres, avec un bonus pour la version Deluxe. L’album explore différentes ambiances : dansantes, introspectives, profondes. Chaque morceau raconte un peu plus qui il est, sans jamais trahir son essence.
ISMAEL ne cherche pas à suivre la tendance. Il suit son instinct.
« Pour moi, le but n’a jamais été d’impressionner, mais de toucher des cœurs avec ma musique. »